Notre équipe et notre métier

C’est avec un très grand plaisir que je vous présente notre équipe du cabinet enfin au complet.

Bientôt 4 ans après la reprise du cabinet, nous avons eu malheureusement des changements de personnel trop fréquents. Vétérinaires comme assistantes, nous faisons un métier passionnant qui nous tient vraiment à cœur; c’est notre vocation. Pour la plupart d’entre nous, la frontière entre la passion et le travail est floue. C’est à la fois une chance et un danger.

Notre métier est parfois aussi émotionnellement très prenant. Nous sommes quotidiennement confrontées à des considérations éthiques, financières et à la souffrance d’être qui sont dépendants de nous, car ils sont sous notre protection. Nous nous impliquons personnellement et investissons beaucoup d’énergie pour venir en aide aux animaux et à leurs propriétaires. Parfois en s’oubliant; l’épuisement professionnel se fait alors ressentir. Il faut (ré-)apprendre à s’écouter pour retrouver un équilibre fonctionnel, dans sa vie privée comme au travail.

Les risques du métier

Le métier de vétérinaire est le second métier – après celui de dentiste – avec le plus haut taux de suicide. Une hotline, SOSforVets, a été mise à notre disposition pour prévenir ces drames. La branche manque aussi actuellement de personnel spécialisé. Les jeunes vétérinaires ne restent pas tous dans le domaine clinique – 60% seulement des diplômés en 2019 – et trop peu de diplômes sont octroyés chaque année pour compenser ces départs.

Les assistantes vétérinaires changent aussi souvent d’orientation à la fin de leur apprentissage ou se dirigent vers une seconde formation. D’autres encore se dirigent vers les assurances pour animaux, où les horaires de travail sont plus réguliers et le salaire supérieur; ne nous le cachons pas.

Avoir son propre cabinet

La reprise d’un cabinet représente également un défi d’une ampleur inattendue. En temps que vétérinaire, on n’est pas préparée à devenir cheffe d’entreprise, ni directrice des ressources humaines, ni comptable. La rentabilité et les chiffres ont très peu à faire avec notre vocation d’aider les êtres qui partagent notre terre. Rester fidèle à soi-même est ici déjà un défi énorme.

Au début, c’est l’effet lune de miel qui prend le dessus. On a atteint son rêve, on s’investit à 400%, le soir, le week-end, il n’y a plus de limite… et la vie privée disparaît. Cette situation est pour un temps même satisfaisante, on construit son projet professionnel. Et puis au bout d’un certain temps tout s’emballe et on frôle le burn out (ou on en fait vraiment un). Les proches qui assistent à cette descente progressive sont impuissants et en souffrent également. Heureusement, quand on a touché le fond, on a un appui pour remonter vers la surface.

Je suis donc très reconnaissante de pouvoir compter sur mon équipe pour continuer de vivre de ma passion! Merci à tous!