La colline aux lapins, une association qui a du coeur pour les grandes oreilles
Ce nom sonne comme un petit coin de paradis pour ces animaux si particuliers. Et en effet, ce refuge exclusivement dédié aux lapins propose une structure d’accueil optimale, qui répond à leurs besoins d’espace et en matière d’alimentation. Ces animaux se trouvent souvent dans une situation difficile, d’abandon ou de saisie par le vétérinaire cantonal, leurs conditions de vie étant alors souvent déplorables.
Découverte du refuge
J’ai découvert ce refuge alors que je cherchais à adopter un nouveau compagnon pour ma lapine. Offrir un foyer à un animal de refuge, plutôt que d’acheter un lapereau dans un magasin, faisait plus de sens pour moi.
J’ai rencontré la responsable, Elena Grisafi Favre, sur place à Cernier (NE) en 2017. Passionnée des lapins depuis toujours, elle a créé ce refuge en 2008, suite à une dramatique vague d’abandons de lapins dans le canton de Neuchâtel. Comme tous les bénévoles vous le diront, les abandons sont très souvent liés à un manque d’informations sur les besoins des lapins.
Le but premier du refuge est donc de fournir les informations nécessaires aux propriétaires et futurs propriétaire de lapins, afin qu’ils puissent s’en occuper de façon adéquate et dans le respect de la nature cet animal. Eviter les mauvaises surprises permet de réduire les demandes d’abandons.
A deux c’est mieux
Une autre priorité est bien entendu de trouver un nouveau foyer aux lapins qui leur ont été confiés. De part leur nature sociale, les lapins sont bien plus heureux en couple. Comme me l’expliquait Elena Grisafi, ils vivent dans la nature en groupe, mais chaque couple possède son propre terrier et le défend contre les intrusions des voisins, en construisant par exemple des barrières de crottes. La détention par deux (un mâle et une femelle, tous deux castrés) est donc la solution la plus harmonieuse. La responsable s’occupe personnellement de former ces couples, entre lapins du refuge ou avec le lapin du futur propriétaire. Une rencontre en terrain inconnu et une observation minutieuse garantissent les plus grandes chances d’entente au sain du nouveau couple.
Toujours sur ses gardes
Le lapin possède de nombreux prédateurs et même s’il n’y est pas directement exposé en captivité, il reste toujours vigilant; des milliers d’années de sélection naturelle ne se laissent pas effacer par 600 ans de domestication. Alors, pour assurer une surveillance à 360°, les lapins se mettent fréquemment dos à dos. L’absence d’un compagnon qui surveille ses arrières est une source de stress constante pour l’animal, sans parler du manque d’interactions sociales, qui devraient égayer son quotidien.
Visiter le refuge
Le refuge didactique se visite librement et offre la possibilité
d’observer ces comportements naturels chez des lapins vivant dans des vastes espaces extérieurs. En effet, certains pensionnaires ne peuvent pas être adoptés, pour différentes raisons (problèmes dentaires récurrents, rhume chronique, grand âge) et passeront leur vie au refuge. Lien vers le refuge.
Ils ont besoin d’un suivi vétérinaire régulier, assuré lors de mes
visites bénévoles et par une collègue vétérinaire à Neuchâtel.
Votre soutien
Notre cabinet soutient l’activité du refuge en vendant également des objets destinés aux lapins (centre d’activité, jeux, maisons…) et aux humains (thermos, tasses…). Vous pourrez vous renseigner à l’accueil.